Fantasia
 
En son temps, l’audacieux “Fantasia”, troisième long-métrage produit par Walt Disney (après “Blanche-Neige et les sept nains” et “Pinocchio”) en 1940, est légitimement apparu comme une œuvre révolutionnaire. Très conceptuel, le film (d’une durée de 124 minutes) assemble huit séquences animées, illustrant de célèbres pièces de musique classique (narrative, illustrative, absolue ou abstraite). “Toccata et fugue en ré mineur” de Jean-Sébastien Bach, “L’Ave Maria” de Franz Schubert ou “Le sacre du printemps” d’Igor Stravinsky ont inspiré aux animateurs du studio Disney des séquences flamboyantes et spectaculaires, dont la plus célèbre demeure “L’apprenti sorcier” de Paul Dukas, dans laquelle le pauvre Mickey tente vainement d’interrompre une multiplication de balais. Chaque chapitre est introduit par Deems Taylor, compositeur et critique musical, qui apparaît aux côtés de l’Orchestre de Philadelphie dirigé par Leopold Stokowski, interprète de tous les morceaux du film. Le public de 1940 fut quelque peu déconcerté par le caractère expérimental de cette production ambitieuse, qui a gagné aux cours des décennies un statut de chef-d’œuvre. Leopold Stokowski et Walt Disney furent chacun récompensés en 1942 par un Oscar pour leur contribution à l’avancée de la création visuelle et sonore. En 1999, le neveu de Walt Disney, Roy Edward Disney, alors en charge du studio, offrira à “Fantasia” une suite reprenant le même concept, “Fantasia 2000”.





 
 



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